"Non au gaz de schiste, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain". Environ 10.000 opposants au gaz de schiste ont réclamé dimanche, à Barjac, dans le Gard, une "loi claire" interdisant toute exploration et exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
Le défilé, organisé au lendemain de la forte mobilisation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a rassemblé de 7.000 personnes, selon la préfecture, à 15.000 selon les organisateurs. Elles ont défilé dans les ruelles du petit bourg médiéval gardois, situé aux confins des Monts de l'Ardèche et des Cévennes, bastion de la résistance au gaz de schiste.
La marche, au rythme de percussions, était menée par de nombreux élus, environ 400, essentiellement locaux, portant l'écharpe tricolore.
Au côté du slogan collectif "Non au gaz de schiste, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain", et de ceux des organisations comme Attac, Greenpeace ou la Confédération paysanne, de nombreux manifestants avaient préparé des banderoles et pancartes personnelles: "Total, n'inschistez pas!" ou encore "Si vous touchez à notre terre, nous vous déclarerons la guerre".
"No gazaran!", ont-ils aussi scandé, adaptant le slogan des Républicains espagnols pendant la guerre civile "No pasaran !".
Reportage F3 LR : J.Curato, E.Mangani et N.Chatail
•
©F3 LR
"La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal n'a cessé de nous faire des promesses non tenues, comme tous ses prédécesseurs. On en a assez, si le gouvernement socialiste veut légiférer, il faut qu'il le fasse tout de suite", avait auparavant réclamé Paul Reynard, l'un des porte-parole des collectifs anti-gaz de schiste, lors d'une conférence de presse.
En 2011, la loi Jacob a interdit la technique d'extraction par fracturation hydraulique, mais pas la "recherche". Or "les pétroliers et autres multinationales misent sur le long terme (...), espérant que le pouvoir politique changera et leur permettra d'exploiter des hydrocarbures au mépris des conséquences", a assuré Jacqueline Balvet, porte-parole du collectif d'Anduze.
Les collectifs demandent notamment que les 133 demandes de permis en cours d'instructions en France soient rejetés et que les permis accordés soient abrogés.
Reportage F2
•
©FTV