Le dimanche taurin de Garlin est de ceux qui font des aficionados convaincus. Les responsables? Des novilos-toros de Pedraza de Yeltes, trois novilleros disposés à "se la jouer" et des areines pleines.
Dimanche 10 avril 2016, Garlin (64). 16h30
Quinzième Journée Taurine du Printemps
6 novillos de Pedraza de Yeltes, costauds et nobles, mais pauvrement armés (ce qui explique sans doute que le ganadero ait chosi de les faire combattre avant qu'il ne soient adultes).
Joaquín Galdós : silence (un avis) et une oreille
Diego Carretero : applaudissements (deux avis) et tour de piste
Luis David Adame : une oreille et deux oreilles.
La ganadería Pedraza de Yeltes n'en finit pas d'enthousiasmer l'afición française. Après les tiers de piques spectaculaires de Dax en 2014 et 2015, après le toro d'Arles pour Thomas Joubert, la novillada de Garlin a permis aux trois novilleros du jour de s'étalonner face à des animaux très proches de ceux qu'ils auront à affronter bientôt dans les corridas formelles. À vrai dire, les figures de l'escalafón supérieur choisissent trop souvent de toréer des animaux moins costauds et moins braves que les novillos d'hier.
À ce jeu, le débutant Diego Carretero (qui s'était qualifié le matin même à l'issue de la lidia d'un novillo de cette ganadería pesant… 620 kilos!!!) a montré toute son envie et toutes ses limites. Le second novillo l'a envoyé au tapis avec un coup de corne au bas-ventre.
On attendait beaucoup du péruvien Joaquín Galdós. Il s'est appliqué, a beaucoup tenté et rarement réussi.
Le mexicain Luis David Adame, dont le frère aîné Joselito fut un habitué de cette arène, a emballé les novillos, les spectateurs et les vieux arbres du jardin de Joseph Peyré tout proche avec sa tauromachie enthousiaste. La vidéo ci-dessous, filmé pendant la faena au sixième novillo, un modèle de bravoure et de classe, en témoigne.
Arènes combles, soleil génereux et sourire sur toutes les lèvres.