L'ancienne directrice de l'école maternelle de Feytiat (87) a maintenu sa version des faits lors de son procès en appel mercredi 30 mars au tribunal de Limoges pour "violences physiques et psychologiques" sur 22 enfants âgés de 3 ans. Elle avait été relaxée lors du premier procès en décembre 2015
"Je n'ai pas mis de gifle, mais un geste vif avec élan", une déclaration emblématique de la ligne de défense de l'ancienne directrice de l'école maternelle de Feytiat en Haute-Vienne.
Cette enseignante âgée de 49 ans a déjà été poursuivie une première fois en décembre dernier pour "violences physiques et psychologiques" sur 22 enfants âgés de 3 ans. Des faits qui se sont déroulés entre 2011 et 2015 alors qu'elle enseignait à des élèves de petite section de maternelle à Feytiat, près de Limoges Un premier procès dont elle est sortie relaxée par la justice.
DE NOUVEAUX TEMOINS A LA BARRE
Lors de cette deuxième audience, plusieurs témoignages ont été entendus directement par le tribunal, ce qui n'avait pas été le cas en première instance. C'est le cas de l'ATSEM (Agent Territorial Spécialisé Des Ecoles Maternelles) qui avait donné l'alerte et qui travaillait au quotidien dans la classe avec l'enseignante.
Ses déclarations sont accablantes: "elle jetait les enfants dans le couloir, hurlait sur eux tout le temps, leur tirait les cheveux, c'était choquant" ou encore: "tous les matins, j'avais 7 ou 8 petits qui pleuraient et refusaient d'entrer dans la classe"
D'autres enseignants qui étaient ses collègues ont également été entendus par le tribunal.
De son côté, l'enseignante met en avant "sa rigueur et son exigence", se disant "atterrée par tant d'agressivité et de haine" de la part des parents d'élèves et des ATSEM avec qui elle était "en conflit". Elle nie, conteste ou minore les faits qui lui sont reprochés.
L'enseignante est restée suspendue par l'Education Nationale jusqu'à ce procès, le parquet ayant fait appel du jugement.
18 mois de prison avec sursis requis
L'audience s'est terminée à 2h du matin.Le Procureur de la République a finalement requis 18 mois de prison avec sursis, et l'interdiction de travailler avec des enfants.
La décision du tribunal sera rendue en mai.