Alors que l'on commémore les 2 ans des crimes de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, on vient d'apprendre que deux juges d'instruction enquêtent actuellement sur la manière dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a surveillé le terroriste avant son passage à l'acte.
Deux juges d'instruction parisien enquêtent actuellement sur la façon dont la DCRI a surveillé Mohamed Merah avant ses crimes de mars 2012, suite à l'ouverture en janvier dernier d'une information judiciaire par le parquet de Paris pour "mise en danger de la vie d'autrui", selon une information publiée par nos confrères de M6, confirmée à France 3 Midi-Pyrénées par Maître Dubreuil, avocate de la famille Chennouf.
Cette information judiciaire fait suite à la plainte déposée par les parents du militaire Abel Chennouf, tué à Montauban le 15 mars 2012 pour "non-empêchement de crime" et "mise en danger de la vie d'autrui".
Les juges doivent essayer de comprendre comment les services de renseignements français qui suivaient Mohamed Merah depuis des années ont pu relâcher leur surveillance après son retour du Pakistan en 2011. Pourtant les services toulousains de renseignement avaient recommandé de renforcer sa surveillance mais ces recommandations n'avaient pas été suivies d'effet.
Une enquête interne de l'IGPN (police des polices) avait conclu en octobre 2012, à la demande du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, à des "défaillances objectives" dans la surveillance de Mohamed Merah.