Le ministre de la Ville et de la Jeunesse et des Sports Patrick Kanner s'est rendu samedi à Auch, dans le quartier défavorisé du Grand Garros, pour constater sur place comment fonctionne le contrat de ville signé avec l'Etat dans le cadre de sa politique prioritaire de la Ville.
Construite sur la base du revenu par habitants, la politique prioritaire de la Ville ne se cantonne pas à la périphérie des grandes agglomérations. Car la pauvreté se niche aussi en plein coeur des zones rurales, dans de petites villes comme Auch.
Dans la préfecture du Gers, c’est le quartier du Grand Garros qui a donc été retenu parmi les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville et les 200 quartiers d’intérêt national pour le renouvellement urbain.
Pour lutter contre la relégation des habitants du Grand Garros,, la ville d'Auch et sa communauté d’agglomération, en lien avec les services de l'Etat, ont donc construit un contrat de ville mobilisant de nombreux partenaires allant de la CAF aux bailleurs, en passant par Pôle Emploi, les chambres consulaires, l'Education nationale, l'Agence régionale de Santé ou encore la Justice (etc.) pour agir sur l’emploi, l’inclusion sociale et le renouvellement urbain du Grand Garros.
C'est une démarche qui a été co-construite avec les habitants, notamment au travers de la mise en œuvre d’un conseil citoyen.
Dans ce quartier où la mosquée de la ville a été détruite à la fin de l'an passé par un incendie criminel, le contrat de ville veut aussi s’attacher "à lutter durablement contre toutes les discriminations et à agir pour l’égalité femmes-hommes, tout en plaçant la jeunesse au cœur de tous les dispositifs inscrits dans le plan d’action".
C'est donc le fonctionnement de ce contrat de ville que le ministre Patrick Kanner est venu constater samedi matin dans la capitale gersoise. Il a également signé le protocole de préfiguration du quartier du Grand Garros, point de départ du renouvellement urbain, qui se concrétisera par la démolition dès 2017 de deux immeubles vétustes et délabrés.
EN VIDEO, LE REPORTAGE D'AMELIE POISSON ET DE LAURENCE BOFFET :