Conséquence de la fièvre immobilière liée à la loi "De Robien" de défiscalisation de logements neufs contre une location immédiate pendant 9 ans : Saint-Gaudens connait une crise majeure. 1000 logements sont inoccupés dans cette ville de 12.000 habitants. Certains propriétaires sont surendettés.
A Saint-Gaudens, 11.200 habitants, la note de la fièvre immobilière, qui s'est emparée de la ville entre 2002 et 2008, est particulièrement salée.
Et aujourd'hui, la sous-préfecture de la Haute-Garonne, qui aligne déjà de tristes records comme le taux départemental record de chômage de la population active (17%) la paie cash.
Entre 2002 et 2008, 15 résidences dites "De Robien" ont été construites, soit 1143 logements en six ans au lieu de 20 par an auparavant. Alléchés par les promesses d'avantage fiscal lié à ces résidences de logements neufs pour les acquéreurs s'engageant à louer immédiatement et pendant 9 ans, de nombreux investisseurs ont franchi le pas et sont devenus propriétaires. Mais dès 2008, il y a eu surabondance de ce type de logements, malgré la campagne de communication des promoteurs immobiliers autour de baisses de loyer, de mois de loyer ou d'écran plasma offerts au locataire stable devenu une denrée extrêmement rare.
Aujourd'hui, il y a plus de 1000 logements vides. Et comme le relatent nos confrères du journal Le Monde, le marché de l'immobilier connaît une crise profonde, avec des maisons qui se vendent à prix cassés (- 50%) et des loyers en baisse de 30 à 50 %.
Les locataires sont souvent en situation précaire, venus parfois de très loin jusqu'à Saint-Gaudens en raison justement de la modicité des prix.
Quant aux investisseurs, roulés par les promoteurs, n'ayant pas pu louer, ils n'ont pas profité de la défiscalisation annoncée. Certains d'entre-eux connaissent le surendettement. Voire la ruine.
Voir le reportage à Saint-Gaudens de Michel Pech et de Luc Truffert :