Tanguy Aubé avait été condamné en première instance pour avoir arraché les affiches de quatre panneaux publicitaires à Toulouse en 2013.
La Cour d'appel de Toulouse a infirmé le jugement du tribunal correctionnel qui avait condamné Tanguy Aubé, un militant "anti-pub" toulousain à 120 heures de travaux d'intérêt général et 1500 euros de dommages et intérêts à la société JC Decaux pour avoir dégradé plusieurs panneaux publicitaires à Toulouse en juin 2015.
Les magistrats de la Cour d'appel ont requalifié les faits estimant que le fait d'avoir ouvert quatre panneaux publicitaires avec une clé Allen pour arracher les affiches et fait sauter le disjoncteur électrique d'un autre panneau sans détériorer le matériel relève simplement de dégradations légères. Ces faits datant de plus d'un an, ils sont prescrits. Le jugement en première instance est donc annulé.
Pour Tanguy Aubé, cet arrêt est une victoire : "Nous avons le droit de nous défendre contre un système qui cherche (...) à nous réduire à de simples consommateurs, indique-t-il dans un communiqué. L'espace public est un espace où chacun doit se sentir respecté et non manipulé".