Transférés à Toulouse après le démantèlement de la "jungle de Calais", des réfugiés dénoncent la promesse non tenue qui leur avait été faite d'assouplir la convention de Dublin et donc de ne pas les renvoyer dans le pays de l'Union Européenne par lequel ils sont arrivés.
Afghans, Erythréens ou Soudanais, ils sont arrivés à Toulouse il y a deux mois, dans le cadre du démantèlement de la "jungle de Calais".
Transférés dans le quartier de "La Vache", dans l'un des 450 centres d'accueil et d'orientation (CAO) mis en place par le gouvernement français sur l'ensemble du territoire métropolitain hors Ile-de-France et Corse. Avec pour objectif affiché d'"offrir aux réfugiés une mise à l'abri digne et adaptée, un moment de répit pour réfléchir à la suite de leur parcours migratoire".
Au moment du démantèlement, expliquent ces réfugiés, la promesse leur avait été faite de ne pas appliquer la convention de Dublin qui prévoit que toute demande d'asile doit se faire dans le pays de l'Union Européenne par lequel le réfugié est entré en Europe. Ils avaient donc compris qu'il leur était promis que leur demande d'asile en France serait étudiée par les autorités françaises lors de leur séjour en CAO. Mais en Haute-Garonne, la préfecture confirme que la convention de Dublin sera bien poursuivie. Aujourd'hui, par le biais de l'"Association de défense des étrangers", ces réfugiés évoquent une "duplicité des autorités françaises".
Voir le reportage de Juliette Meurin et de Jack Lévé :