Pour la 12ème journée consécutive, la gare de Castres est fermée aux voyageurs. Aucun train n'y circule. Etat et municipalité se renvoient la responsabilité de la présence de gens du voyage à proximité immédiate des voies.
La polémique est en train d'enfler à Castres, dans le sud du Tarn...
Cela fait désormais onze jours que la gare de la ville est fermée aux voyageurs. A l'origine, une détonation qui avait déclenché le droit de retrait des agents SNCF, excédés par des incidents et des incivilités à répétition.
En cause, un camp illégal de gens du voyage installé à proximité immédiate des voies, plusieurs fois chassés de divers endroits de la ville.
Une décision de justice a ordonné l'évacuation mais pour l'heure, aucune expulsion n'a eu lieu.
La SNCF estime que la sécurité des voyageurs n'est pas assurée. Les circulations ferroviaires sont donc toujours interrompues et remplacées par un service par bus entre Saint-Sulpice/Lavaur et Mazamet.
Le maire (LR) de Castres, Pascal Bugis, dénonce l'attitude de l'Etat, complice selon lui de cette "prise d'otages des usagers". Pascal Bugis refuse d'endosser la responsabilité de trouver un terrain pour la communauté de gens du voyage impliquée dans le conflit avec la SNCF. La Préfecture du Tarn, quant à elle, rappelle que l'accueil des populations nomades incombe aux communes.
La fermeture du camp de la Vivarié à Castres durant six mois pour cause de travaux a indéniablement compliqué la situation puisque la commune n'est plus en mesure d'accueillir les gens du voyage comme la loi l'y oblige.
Voir ici le reportage de Corinne Carrière et Nathalie Fournis, de France 3 Tarn :