Patrice Vergriete, 45 ans, élu dimanche nouveau maire de Dunkerque, est natif des quartiers populaires d'une ville dont il souhaite relancer l'attractivité.
Né dans le quartier des Glacis, M. Vergriete est fils d'un ouvrier chaudronnier du chantier naval et d'une mère, femme au foyer. Parti à 18 ans à Paris pour y poursuivre ses études, il intègre Polytechnique et les Ponts et chaussées après une brillante prépa scientifique au lycée Louis-le-Grand.
Ce spécialiste de l'urbanisme, ancien conseiller de Claude Bartolone au ministère de la Ville sous le gouvernement Jospin, souhaite endiguer le déclin démographique de sa ville où il est élu depuis 2001 et où il a oeuvré pendant presque deux mandats comme adjoint (à la Jeunesse puis aux Sports) de Michel Delebarre.
Cohabitation difficile ?
"Dunkerque ne va pas bien, on perd 1.000 habitants au niveau de l'agglo, on est la ville de France qui perd le plus d'habitants", a souligné le candidat DVG.Pour relancer l'attractivité de sa ville, M. Vergriete souhaite constituer un pôle tertiaire à Dunkerque, ville industrielle, pour diversifier l'économie, et rapprocher sa ville de Lille, grâce notamment à un meilleur cadencement des TERGV. "Si on n'arrive pas à le faire cette ville sera morte", estime-t-il.
Pacsé, père de trois enfants, ce grand nordiste de 2,02 mètres, avoue une passion pour le basketball qu'il a pratiqué en amateur à un bon niveau.
Si Michel Delebarre s'est maintenu au second tour en annonçant notamment son intention de conserver la tête de la communauté urbaine de Dunkerque,
ce qui laissait augurer une cohabitation difficile, Patrice Vergriete a affirmé que "ça n'arrivera pas".