La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié sa synthèse annuelle "L’état de santé de la population en France - Édition 2015". La région Nord - Pas-de-Calais y occupe, sur de très nombreux indicateurs, la dernière place. Inquiétant.
##fr3r_https_disabled##L'espérance de vie la plus basse de France. Le Nord Pas-de-Calais est loin derrière la moyenne des régions de France au regard de ce chiffre qui vient résumer, synthétiser tous les autres : on vit beaucoup moins longtemps dans notre région qu'ailleurs. Un homme peut espérer y vivre pratiquement jusqu’à 75 ans et demi, une femme presque 83 ans. C’est 3 à 4 ans de moins que la moyenne nationale. En Ile-de-France par exemple, un homme peut espérer vivre jusqu’à 80 ans.
Nous sommes aussi sur la première marche d’un podium dont on se passerait bien pour de nombreux autres indicateurs (chiffres 2008-2010):
- L’alcool : 18% de buveurs quotidien contre 11% en moyenne en France
- Le diabète : près d’un habitant sur 10 touché, presque le double de la moyenne française
- Accidents vasculaires cérébraux : 59,5 décès pour 100 000 habitants contre 45,9 en France
- Suicide : le Nord Pas-de-Calais est la 3ème région française derrière la Bretagne et la Basse Normandie.
Environnement défavorable
Autre élément mis en avant par cette étude : l'environnement. En 2012, le niveau de concentration des poussières en suspension que les spécialistes nomment PM10 a été trop souvent dépassé dans la région comme dans 10% des sites surveillés en France (nous sommes les plus touchés avec les régions PACA, Rhône Alpes et IDF). En moyenne, si les niveaux de polluants respectaient les normes établies par l’OMS, nous gagnerions 8 mois d’espérance de vie.Moins connue la concentration dans nos sols du nickel est deux fois plus élevée que la norme. Ses conséquences sur la santé sont encore mal connues mais on le soupconne de provoquer de l’asthme allergique et des maladies respiratoires.
Des bonnes nouvelles ?
Au chapitre des bonnes nouvelles, le tabagisme des jeunes nous place pour une fois en 15ème place des régions les plus touchées et l’usage des drogues illicites n’y est pas plus répandu que la moyenne chez les jeunes. La part des jeunes Nordistes de 17 ans, buveurs réguliers, est également en-dessous de la moyenne nationale (8 % seulement).Enfin, la mortalité infantile a été divisée par deux en 20 ans. Il y a donc quelques raisons d’espérer…