Un agent de sécurité travaillant sur un site actif dans le domaine nucléaire à Froidchapelle, dans le sud de la Belgique, a été tué jeudi soir mais la piste terroriste a été écartée, a déclaré ce samedi la justice belge.
Plusieurs médias belges s'étaient inquiétés du meurtre de Didier Prospero, patrouilleur de l'Institut des radios-éléments de Fleurus, actif dans la médecine nucléaire, deux jours seulement après les pires attentats qu'ait connu le pays qui ont fait 31 morts et au moins 300 blessés. La piste terroriste est formellement démentie, rapporte l'agence de presse Belga, citant le parquet de Charleroi, dans le sud du pays. Le juge d'instruction spécialisé dans les matières terroristes n'a pas été saisi.
Les raisons de la mort de la victime, abattue, tout comme son chien, de plusieurs balles à son domicile, ne sont pas encore connues mais les enquêteurs pensent à un cambriolage qui aurait mal tourné ou à un crime pour des raisons privées. Le parquet de Charleroi a également démenti le vol d'un badge d'accès de centrale nucléaire.
Des craintes sur le nucléaire
Le 30 novembre dernier, une curieuse vidéo avait été retrouvée lors d'une perquisition, chez l'épouse d'un suspect nommé Mohamed Bakkali, inculpé pour "assassinats terroristes et participation aux activités d’un groupe terroriste" dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. L'enregistrement était celui d'une caméra cachée positionnée devant le domicile du directeur du programme de recherche et de développement nucléaire belge, dont on pouvait voir les allers et venues. Selon la Dernière Heure, les deux personnes qui sont allées récupérer cette caméra cachée seraient les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, qui se sont faits exploser mardi à l'aéroport de Zaventem et dans le métro bruxellois.Après la découverte de cette vidéo, la sécurité avait été renforcée devant les centrales nucléaires de Doel (près d'Anvers) et Tihange (près de Liège) avec la mobilisation de 140 militaires. Mardi dernier, après les attentats de l'aéroport et du métro de Bruxelles, une partie du personnel de ces centrales avait été évacué.