Calais : un chauffeur de poids lourd menace d'écraser des migrants

Enervé par la présence massive de migrants sur la bande d'arrêt d'urgence, et par leurs jets de projectiles, un conducteur de poids lourd hongrois a dévié volontairement sa trajectoire vers ces derniers. Il a filmé et publié la scène. 

Une scène d'une rare violence. D'un côté, des migrants prêts à presque tout pour se rendre en Angleterre. Ils tentent par tous les moyens, y compris parfois violents de monter dans les camions, en pleine route, les ralentissant parfois avec des projectiles.... De l'autre des chauffeurs routiers pour qui il est désormais impossible de se rendre sereinement au port de Calais. Peur de se voir infliger des amendes, peur de renverser une personne, peur de violences... Ras-le-bol aussi pour beaucoup.

Gestes violents

C'est dans ce contexte qu'il faut replacer la scène ci-dessous. Un geste hautement condamnable (mais dont le chauffeur hongrois semble fier puisqu'il a posté lui-même la vidéo). Sans doute témoin d'une situation devenue intenable à Calais. Avertissement peut-être pour les autorités.

Elle a eu lieu sur l'autoroute A 16 le 25 novembre 2015. C'est un chauffeur hongrois qui l'a filmée avec sa dashcam. Il croise des centaines de migrants sur le bord de la route. A un moment, il redémarre et fait mine de les écraser en les frôlant à quelques centimètres. Des migrants lui répondent en jetant des projectiles. 

Voici également la vidéo plus complète du trajet du chauffeur hongrois.


Au moins 4 500 migrants vivent dans le camp de la "Jungle" à Calais, dans des conditions précaires. Depuis cet été et le renforcement des mesures de sécurité, il est de plus en plus difficile pour ces migrants de se rendre en Angleterre. De l'avis de tous les associatifs, politiques, policiers, la situation est de plus en plus tendue à Calais.

Le même jour, des heurts avaient éclaté entre quelque 800 migrants, qui tentaient de s'introduire dans des camions, et les forces de l'ordre sur la rocade portuaire, faisant sept blessés légers parmi les policiers et les migrants. Ce vendredi, les pompiers ont également exprimé leur ras-le-bol.

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