Migrants à Grande-Synthe : ouverture lundi du premier camp aux normes internationales

Un premier camp aux normes internationales constitué de maisonnettes en bois installées à Grande-Synthe devrait accueillir lundi ses premiers occupants, des migrants du camp voisin de Basroch.

Pour la première fois depuis le début de la crise des migrants, un camp répondant aux normes internationales va s'ouvrir lundi. "Le déménagement du camp va avoir lieu lundi matin, vers 10 heures", a déclaré à l'AFP Angélique Muller, coordinatrice chez MSF du futur camp, le premier répondant aux normes internationales ouvert en France depuis le début de la crise des migrants. Selon le dernier décompte de la préfecture du Nord diffusé jeudi, 1.050 personnes sont recensées sur le camp du Basroch, dont 60 femmes et 74 enfants. Un chiffre qui semble toutefois "sous estimé", selon MSF.
"La mairie voudrait que ce déménagement dure trois jours, ça semble assez court. On va se laisser le temps de voir comment ça va se passer", a précisé Mme Muller.

Pour éviter les "débordements" et un "effet zoo" avec la présence de nombreuses caméras, un "point de ralliement des médias" sera installé dans le camp "afin de protéger les migrants", a souligné Mme Muller. Pour mener à bien cette opération, 25 agents de MSF seront présents sur les deux sites, ainsi qu'une centaine de bénévoles, selon la même source. Début février, de forts vents avaient endommagé les deux tiers des 200 tentes installées sur le camp. Après cette tempête, ce sont des maisonnettes en bois qui ont été finalement installées sur le camp, qui jouxte l'autoroute Dunkerque-Calais.

"La politique de l'Etat n'est pas de reconstituer un camp à Grande-Synthe mais bien de le faire disparaître"


"Il y a aujourd'hui un peu plus de 200 cabanons. On espère en avoir 275 à court terme pour loger au moins 1.500 personnes", a dit Mme Muller, précisant que le camp a été dimensionné pour 2.500 personnes (points d'eau, douches, sanitaires...). Ce nouveau camp sera géré par MSF et la mairie et n'est pas soutenu par les autorités. "La politique de l'Etat n'est pas de reconstituer un camp à Grande-Synthe mais bien de le faire disparaître" pour offrir des "solutions individuelles" aux migrants en leur proposant de déposer une demande d'asile ou en rejoignant l'un des centres d'accueil et orientation (CAO) de France, avait indiqué mi-février le préfet du Nord, Jean-François Cordet.
Contactée dimanche par l'AFP, la mairie écologiste de Grande-Synthe n'a pas souhaité faire de commentaires. Le camp du Basroch est considéré comme étant le 2e plus grand bidonville de France, après celui de la "Jungle" de Calais, dont le démantèlement a débuté lundi.
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