Troncs d'arbres sur la route à Calais : quatre migrants condamnés

Quatre migrants poursuivis devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour avoir déposé des troncs d'arbres sur la route à Calais pour bloquer les camions ont été condamnés vendredi à des peines allant jusqu'à trois mois de prison ferme.

Deux Afghans et un Pakistanais interpellés le 20 avril après avoir déposé un tronc d'arbre de six mètres de long sur l'autoroute A16, ont été condamnés à trois mois de prison ferme pour "mise en danger de la vie d'autrui avec risque immédiat de mort ou d'infirmité". Ils ont été relaxés des faits de "dégradations". La procureure Camille Gourdin avait requis trois mois de prison ferme pour ces deux chefs d'accusation.

Le quatrième migrant, un Afghan de 27 ans interpellé dans la nuit du 10 au 11 mai pour des faits similaires, mais poursuivi uniquement pour "entrave à la circulation sur la voie publique", a été condamné à trois mois de prison avec sursis.

Le phénomène dure depuis plus d'un mois

La procureure Camille Gourdin, qui a souligné "la gravité de cet acte mettant en danger les camionneurs et usagers de la rocade, mais aussi les migrants eux-mêmes", avait requis quatre mois ferme. Depuis plus d'un mois, selon les autorités, des migrants de la "Jungle" de Calais ont adopté, avec ces troncs d'arbres, une nouvelle manière de bloquer les camions pour tenter de grimper dans les remorques, dans l'espoir de passer clandestinement en Grande-Bretagne.

Un migrant pakistanais de 24 ans est mort dans la nuit de dimanche à lundi après avoir été percuté par une voiture sur la rocade portuaire de Calais.

Entre 3.500 et 5.000 migrants, selon les sources, vivent dans la "Jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France, et ses alentours immédiats comprenant le centre d'accueil provisoire (CAP) formé de conteneurs, le centre d'accueil de jour Jules Ferry et les tentes de la Sécurité civile.
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