Deux personnes mises en examen soupçonnées d'êtres des passeurs, après deux naufrages dans la Manche

Deux personnes ont été mises en examen et incarcérées après deux naufrages survenus dans la Manche les 17 et 19 juillet, dans lesquels deux migrants sont morts.

Le décompte macabre des disparus dans la Manche n'en finit pas et semble même s'accélerer ces derniers jours, avec le retour du beau temps favorable aux tentatives de traversées. Mais sur le plan de la justice, des avancées sont notables. Ainsi, deux personnes viennent d'être incarcérées, placées en détention provisoire, après leurs mises en examen pour "homicide involontaire aggravé", "blessures involontaires aggravées" et "aide à l'entrée et au séjour irréguliers en bande organisée avec une circonstance aggravante". Si les faits reprochés sont de nature similaire, les deux affaires diffèrent cependant. 

Deux affaires différentes en quelques jours 

La première concerne un "homme de trente ans" déclarant "être de nationalité syrienne" selon le parquet de Dunkerque. Il est soupçonné d'être un passeur, responsable de la mise à l'eau d'un bateau pneumatique, sur lequel 72 personnes ont embarqué pour tenter de rejoindre l'Angleterre, le 17 juillet dernier. Le départ s'est fait entre les communes de Grand-Fort-Philippe et de Gravelines. Le bateau a ensuite "commencé à prendre l'eau" indique la procureure Charlotte Huet, et l'embarcation a fait naufrage, causant la mort d'une femme érythréenne de 32 ans. Les investigations se poursuivent pour tenter de préciser la responsabilité du passeur présumé, dans le cadre d'une information judiciaire. 

La seconde affaire concerne un ressortissant irakien de 24 ans, lui aussi placé en détention provisoire. Cette fois, c'est un bateau de 86 personnes qui s'est élancé d'une plage aux alentours de Calais. Vers 1H du matin, dans la nuit du 18 au 19 juillet dernier, le canot demande assistance auprès des autorités après s'être trouvé en difficulté dans la Manche. Lorsque les secours arrivent sur place, ils découvrent que cinq personnes sont à l'eau, l'une d'elles est inanimée et son décès est constaté quelques heures plus tard. L'identité de la victime n'est toujours pas connue. Dans la foulée, trois personnes présentes sur le bateau sont arrêtées et placées en garde à vue dans l'enquête sur ce naufrage, mais deux sont mises hors de cause. La mise en examen du troisième a été décidée lundi a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer. 

Au total, ces deux décès portent à 22 le nombre de migrants qui ont trouvé la mort lors de traversées vers la Grande-Bretagne depuis le début de l'année, d'après le décompte de la préfecture.

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