Le skipper nordiste est toujours 8è du Vendée Globe. Il a du temporiser pour éviter une dépression, avant de repartir dans des conditions houleuses.
« Je vais bouquiner un petit peu ce matin ». Il y a deux jours, la sérénité de Thomas Ruyant affichée dans une vidéo postée sur sa chaîne tranchait avec le branle-bas de combat de ce dimanche.
Finie la visite du cockpit de son « Souffle du Nord » sur fond de Bob Marley. La détente a laissé place aux pointes de vent à 50 nœuds. « Dans la baston », comme le titre sa dernière vidéo, postée ce dimanche matin.
Toujours 8è de la course, le skipper se trouve entre la Tasmanie et le Sud de la Nouvelle-Zélande. Il essuie de grosses conditions qui ne sont pas prêtes de s’arrêter à l’amorce de l’océan Pacifique. Juste devant lui au classement, Jean Le Cam peut témoigner de ce qui attend le Nordiste. « Il y en a un qui va pleurer, c’est derrière, Thomas Ruyant. Cette dépression, ça peut aller jusqu’à 60-70 nœuds de vent, avec des vagues d’une amplitude de 10 mètres. Vaut mieux pas y aller, mais quand tu es dedans, tu es dedans. »
Thomas Ruyant a dû faire face à quelques ennuis ces derniers temps. Après l’avarie subie début décembre, il a dû esquiver une dépression au Sud de l’Australie. En mettant le cap au Nord, il a réussi à l’éviter. Une perte de temps mais un bon moyen d’éviter les rafales à 60 à 70 nœuds (130 km/h).
« Ça souffle pas mal, la mer est assez grosse en ce moment, décrivait-il à la vacation de samedi. La course est un peu entre parenthèses pendant 24 heures. Je temporise pour trouver des conditions acceptables, même si cette route vers le Nord me coûte cher en termes de temps. Depuis 23h00 j’ai remis le cap dans la bonne direction (cap au Sud-Est), mais je ne pourrai renvoyer de la toile que d’ici 24h environ. »
Loin devant, Armel Le Cléac’h est toujours en tête, en plein océan Pacifique, poursuivi par l’Anglais Alex Thomson.