Les travaux de "démontage" du barrage de Candol ont débuté ce lundi à Saint-Lô. C'est la première étape d'un chantier plus vaste visant à rétablir la continuité écologique de la Vire.
Les pelleteuses sont passées à l'action ce lundi. Dans trois semaines, il ne restera plus rien du barrage de Candol. Selon son propriétaire, la fédération de la pêche de la Manche, le "démontage" de l'ouvrage, est bel et bien lancé.
Ce chantier à 200 000 euros est financé à 100% par l'Agence de l'eau. Il vise tout d'abord à restaurer une continuîté écologique et à améliorer la qualité de l'eau et permettre la circulation des sédiments.
Il assurera un meilleur environnement pour les poisson. Surtout pour les anguilles juveniles qui ne sont pas des espèces sauteuses et qui étaient bloquées par le barrage. La zone est ZAP zone action prioritaire pour les anguilles qui pourraient disparaître d'ici 2040.
Ces travaux ne constituent que la première pierre d'un chantier plus vaste. Une dizaine de barrages dans le Manche et le Calvados seront supprimés d'ici cinq ans. "Jusqu'à présent, c'est un fleuve qui a été transformé pour la navigation avec des berges très hautes. Des hauteurs d'eau si importantes, on ose pas trop s'en approcher. C'est un peu dangereux. On va essayer de changer ça pour que les gens puissent descendre au cours d'eau, se tremper les pieds, avoir un vrai contact avec la rivière", explique Stéphanie Legendre, du schéma aménagement et gestion des eaux de la Vire.
Reportage de Suzana Nevenkic et Patrick Mertz
Intervenants:
- Damien Soyer, directeur de la fédération de la pêche de la Manche
- Fabien Goulmy, responsable technique à la fédération de la pêche de la Manche
- Stéphanie Legendre, schéma aménagement et gestion des eaux de la Vire