Six éoliennes doivent prochainement être implantées à Ger et Saint-Georges de Rouelley dans le parc naturel régional Normandie-Maine, ce qui fait bondir certains riverains. Le maire d'une des communes dénonce des citadins qui veulent empêcher la campagne d'accéder à la modernité.
"152 mètres en bout de pales, si j'en crois l'affichage des permis de construire, des habitations très proches et nous nous sommes à proximité d'un site classé et protégé". Jacques Brochard habite à 15 km du site d'implantation des futures éoliennes sur les communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley. Il est pourtant à la tête d'une association d'opposants espérant faire capoter le projet au nom de la défense du paysage naturel sauvage du parc Normandie-Maine.Le permis de construire a pourtant été accordé. Pour le maire de Saint-Georges-de-Rouelley, cette opposition est le fait de citadins ayant choisi la campagne comme lieu de villégiature et non de vie. "Ces gens-là ont quitté le pays aller gagner leur vie ailleurs dans des milieux qui n'avaient rien à voir avec le milieu rural de notre commune et quand ils rentrent là pour un ou deux mois dans l'année ils veulent conserver le territoire tel qu'il est", fustige Raymond Béchet avant de demander : "Est-ce qu'il faut qu'on rattelle les chevaux ?".
Une enquête publique a été ouverte à Saint-Georges-de-Rouelley. Une majorité de participants est favorable au projet d'éoliennes. La commune voisine de Ger dispose déjà de quatre éoliennes, plus petites, qui lui rapportent 11 000 euros par mois.
Reportage de Matthieu Bellinghen et Joël Hamard
intervenants:
- Jacques Brochard, président de l'association d'opposants au projet
- Raymond Béchet, maire de Saint-Georges-de-Rouelley