Olivier Falorni a déposé hier à l'Assemblée nationale une proposition de loi "donnant le droit à une fin de vie libre et choisie". Dans ce texte, le député de Charente-Maritime a inclus un témoignage d'Anne Bert.
La date n'a pas été choisie au hasard. C'est hier, le jour où Anne Bert est décédée, euthanasiée en Belgique à sa demande, qu'Olivier Falorni a symboliquement déposé sa proposition de loi.
explique le député de Charente-Maritime.Nous avons été en contact quasi quotidien durant les dernières semaines, nous échangions beaucoup par mail et par sms pour ce texte de loi.
Elle se battait beaucoup pour ça. C'était un engagement de déposer ce texte le jour où elle a disparu.
Un combat en faveur du droit à mourir dans la dignité
Pour le parlementaire, c'est aussi une façon de lui rendre hommage : "Notre combat continue. Elle a beaucoup oeuvré en s'imposant de nombreuses interviews. C'était difficile mais elle voulait témoigner."La proposition de loi "donnant le droit à une fin de vie libre et choisie" est un texte de 6 pages, il inclut un texte rédigé par Anne Bert.
La partie juridique est composée de six articles.
Anne Bert considérait que la loi Léonetti était hypocrite. Le député de Charente-Maritime argumente : "Il s'agit de s'adresser à des patients atteints de maladies graves ou incurables. Il permet de ne pas avoir à supporter des souffrances épouvantables. Le texte s'inspire de l'exemple belge avec des particularités françaises".
Il y a cinq ans, Olivier Falorni avait déjà déposé une proposition de loi avec son groupe parlementaire radical sur la fin de vie.
Ce texte n'avait pas été voté.
"François Hollande à l'époque a renoncé à son engagement de légiférer sur l'aide médicalisée au décès", regrette le parlementaire.
Olivier Falorni présentera son texte à la presse vendredi 6 octobre à La Rochelle. Il était l'invité du Midi Pile de France 3 Poitou-Charentes et nous présente les grandes lignes de sa proposition de loi et revient sur le combat d'Anne Bert :