Avec une pièce de théâtre comme moyen de revendication, les acteurs du milieu psychatrique de Thouars ont laisser éclater leur souffrance et leurs problème de travail.
Une pièce de théâtre sur une scène improvisée dans la rue. Des comédiens en blouse blanche et des slogans en guise de décor. Une farce qui n'en est pas une pour du personnel en souffrance qui ne peut pas exercer son métier dans de bonnes conditions.
Le personnel, c'est l'outil principal pour les soins psychiatriques
Ils étaient une centaine de manifestants de toute la région à manifester à Thouars : des infirmières, des aide soignants, des éducateurs, rejoints par un collectif de défense des usagers. Pour eux, l'hôpital n'est pas une entreprise.
On traite seulement le symptôme, on ne traite plus l'humain
Anne Collin, éducatrice spécialisée à l'hôpital Nord Deux-Sèvres déplore que, par manque de temps et de moyens, le personnel soignant ne puisse plus s'intéresser à ce qu'il y a de plus important chez le malade : son histoire, son environnement et sa manière de vivre avec sa maladie. Sans remettre en question le médicament, elle estime que "le soin ne s'arrête pas là. Il faut les aider, les accompagner pour qu'ils puissent vivre le plus normalement possible."
Diminution de moyens, de lits, de temps et, évidemment, baisse d'argent. Pour l'hôpital Nord Deux Sèvres, le budget, en psychiatrie, a baissé de 15%.