Le duo de musiciens, originaires de Sarlat, se produisait au festival Le Grand Souk sur l'étang de la Jemaye. Un dernier concert avant la sortie de leur première démo.
Ils se connaissent depuis 17 ans. Alors lorsqu'il est question de faire les balances, un seul regard suffit à régler l'harmonie. Alexandre Lefebvre et Leïla Artigala n'en sont pas à leur coup d'essai, mais cette scène du Grand Souk est tout de même une première consécration. Leur groupe, Inky Inquest, n'existe que depuis un peu plus d'un an :
"On avait déjà fait une belle scène au Sans Réserve à Périgueux, en première partie de Jeanne Added. Là, c'est un peu plus gros déjà. On est plutôt habitués aux petites salles et aux SMAC (Scènes de Musiques Actuelles), mais un festival, c'est autre chose," reconnaît alexandre entre deux breaks de batterie électronique.
Lui, c'est la batterie et la guitare ; elle, la voix, le clavier et les effets de machine. Inky Inquest, littéralement "enquête tachée d'encre", produit un son trip-hop : un mélange atmosphérique d'acoustique et de numérique, de rock, d'électro et de hip-hop. Leur style se veut tour à tour rythmé, voire dansant, et planant, parfois psychédélique.
"C'est à la fois urbain et onirique, explique Leïla. Urbain parce qu'on s'inspire beaucoup de musiques actuelles comme le hip-hop ou le rock, avec des références comme Radiohead, Björk ou RJD2. Et onirique parce que c'est aussi ça le trip-hop, une virée dans le rêve. Les paroles aussi sont beaucoup sur ce thème".
Alexandre et Leïla se rencontrent au Lycée de Sarlat. Avec leur bande de sept copains, ils montent un premier groupe, BalicotOn, qui écumera les salles de concerts entre leur Dordogne natale et Toulouse, où ils continuent leurs études. Sept ans plus tard, ils décident de continuer l'aventure à deux :
"Il y a vraiment une alchimie entre nous. On se connaît vraiment bien, et depuis longtemps maintenant. Et même si nos références peuvent varier quelques fois, quand on compose, on sait ce qui pourra plaire ou ne pas plaire à l'autre. Tout se fait très vite en fait," sourit Leïla.
Devant la scène il n'y a pas foule. Le duo joue à 19 h, en ouverture du deuxième jour du festival, alors que les festivaliers sont encore à l'apéritif ou au camping. Néanmoins, le peu de spectateur présent semble apprécier le spectacle. Il faut dire que leur titre phare, Trick Up est vraiment efficace et entêtant :
"On cherche encore une base de fans, reconnaît Alexandre. C'est vrai qu'on se repose encore un peu sur nos acquis et sur notre réseau personnel. Mais c'est en faisant des scènes comme celle-ci qu'on arrivera à convaincre les gens de venir nous voir nous, et plus seulement faire des premières parties."
Quoi qu'il en soit, l'été s'achève pour Inky Inquest puisque le prochain concert ne se tiendra qu'en novembre. Le duo ne se repose pas pour autant : ils entrent en résidence au Sans Réserve pour enregistrer une démo de cinq titres qui sortira à la rentrée. En attendant pour écouter deux de leurs morceaux en version studio, c'est par ici.