Alors que des négociations étaient en cours pour sauver la villa, les pelleteuses ont tout démoli en quelques heures ce vendredi matin à Pessac. Beaucoup de tristesse et de colère pour ceux qui se sont mobilisés pour conserver ce patrimoine. "Des utopistes" pour le maire de Pessac...
Les pelleteuses ont commencé leur oeuvre ce vendredi matin 6 heures. Beaucoup de souvenirs à terre en quelques heures. Et une énorme déception pour le collectif "Sauvons la villa Mauresque de Pessac". La voix visiblement émue, le Docteur Albert Montané, explique :C'est une immense brutalité qui est faite au quartier, du mépris pour nos concitoyens. La directrice du promoteur immobilier Nexity devait nous appeler la veille s'il décidait de démolir. Il ne s'est rien passé. Nous étions en cours de négociation avec Nexity et la mairie pour faire un échange de parcelle afin de conserver la villa.
Pierre Hurmic, élu écologiste EELV de Bordeaux Métropole, est encore plus direct :
C'est scandaleux, c'est un passage en force. On aurait dû pouvoir aller au bout de la négociation.
Le maire de Pessac, Franck Raynal, ne partage pas cette argument.
Je n'appelle pas ça de la négociation. Nixity a accepté de leur entendre. Mais en guise d'échange de terrain, il n'y avait rien, ils ne leur appartenaient pas. Il y a un côté utopiste. La conservatrice régionale des monuments historiques n'y trouvait aucun intérêt patrimonial. ( voir lettre ci-dessous )Depuis fin mars, ce collectif se mobilise pour sauver le "dernier vestige d’un style architectural “orientaliste” du XIXe siècle, la dernière rescapée du Château de Saige Fort Manoir". Pas moins de 4000 signatures reccueillies par la pétition et des messages de toute la France collectés sur la page Facebook dédiée. Alors forcément, le docteur est amer :
Le promoteur immobilier a obtenu un permis de construire délivré par la mairie de Pessac pour une démolition totale en décembre dernier et la construction de 58 logements. Le maire précise :Beaucoup de tristesse et de colère...
Le conseil municipal de Pessac devait aborder la question la semaine prochaine à la demande de l'opposition qui s'est emparée du sujet. Peine perdue, la villa n'existe plus.Nous en sommes sommes au 10e projet. Le premier prévoyant 180 logements. Celui-ci préserve une grande partie des arbres. La maison était vétuste. w
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— thibaud (@thibaud1453) 7 juillet 2017
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