Le candidat Les Républicains à l'élection présidentielle tenait ce jeudi soir un meeting au Palais des Congrès. Depuis les révélations sur les emplois présumés fictifs de sa femme et deux de ses enfants, François Fillon souhaite relancer sa campagne.
Avant le candidat à la présidentielle, c'est Jean-Pierre Raffarin, sénateur (LR) de la Vienne qui a pris la parole, pointant du doigt Emmnauel Macron pour son "inexpérience".
Dans son discours, après avoir remercié Jean-Pierre Raffarin pour son soutien, François Fillon a d’abord évoqué l’affaire Pénélope. Le candidat Les Républicains a dénoncé des "attaques impitoyables, partiales, 7 jours sur 7, pour des faits anciens connus de tous". François Fillon s’est présenté "comme un patriote qui a donné le meilleur de lui-même à son pays", "un homme qui n’a pas enfreint la loi".
A son tour, François Fillon s’en est pris à son adversaire le plus dangereux dans les sondages, Emmanuel Macron, "un cas d’école de l’illusionnisme politique, qui a inventé la campagne présidentielle sans programme présidentielle". Mais il a aussi égratigné au passage le candidat socialiste Benoit Hamon, qui s’inscrit, selon lui, dans « la tradition utopiste » de la gauche.
A noter qu'une manifestation a eu lieu dès 18h, organisée par les opposants à François Fillon, accueilli au Futuroscope par un concert de casseroles.
Ne manquez pas demain le reportage de Tanguy Scoazec et de Laurent Gautier dans notre édition de 12h, ils reviendront en images sur l'ensemble de ce meeting.
Le Club de la Presse de la Vienne en appelle aux élus
A l'occasion de ce meeting, les journalistes, présents en nombre, ont été hués, chahutés, pour certains insultés par les militants présents. Et les hommes politiques à la tribune n'ont pas particulièrement cherché à calmer le jeu.
Sur sa page Facebook dès hier soir, le club de la presse de la Vienne "demande aux élus responsables d’arrêter de taper systématiquement sur les médias".
"Si le travail de critique de la presse est salutaire dans une démocratie, l’exercice ne doit pas se résumer à une démolition en règle. Les journalistes font leur job, sortent des informations et l’essence même de leur utilité est incontestable. Le Club de la Presse 86 demande donc aux élus responsables d’arrêter de taper systématiquement sur les médias. Un vent de populisme souffle sur le pays, comme aux Etats-Unis il y a quelques mois."