Mise en service le 2 juillet, la LGV entre Paris et Bordeaux ne fait pas que des heureux. Malgré les murs anti-bruit, les riverains se plaignent des nuisances sonores provoquées par les rames lancées à grande vitesse.
"C'est comme si un avion décollait", "j'ai cru que c'était un avion à réaction". L'aéroport de Poitiers-Biard et ses avions n'y sont pour rien, c'est bien de la LGV dont parlent ces habitants de Jaunay-Marigny dans la Vienne. En une semaine, ces riverains de la voie ferrée ont eu le temps de se rendre compte du bruit produit lors du passage de ces rames à grande vitesse.
Les plus proches bénéficient pourtant d'un mur anti-bruit qui se révèle insuffisant. D'autres, plus éloignés, sont confrontés à un phénomène d'échos auquel ils ne s'attendaient pas.
Une réunion est prévue à Jaunay-Marigny ce lundi 17 juillet entre le maire et LISEA.
Des tests pour mesurer les nuisances sonores
Face à ce problème, LISEA, le concessionnaire de la LGV, a décidé de lancer une campagne de relevés de bruit, elle sera confiée à un organisme indépendant (CEREMA). Jusqu'à fin 2018, une centaine de tests sera effectuée sur l'ensemble de la ligne.Communiqué Liséa Nuisances acoustiques
Pour le collectif de riverains en colère, cela n'est pas suffisant, d'autant que les habitants parlent aussi de vibrations, qui sont impossibles à quantifier ou mesurer.
► Exemple dans ce reportage, tourné dans la Vienne, à Jaunay-Marigny.
Autre LGV, même problème
Juste au dessus de chez nous, dans la région Pays de la Loire, la ligne LGV entre Paris et Rennes, également inaugurée le 2 juillet, provoque (elle aussi) le mécontentement des riverains... pour ses nuisances sonores.Nos confrères de France 3 Pays de La Loire se sont penchés sur la question auprès des habitants de Coulans-sur-Gée dans la Sarthe dans cet article intitulé "la LGV leur casse les oreilles".