Portrait d'un surveillant du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne

L'administration pénitentiaire recrute, elle cherche 850 nouveaux agents et particulièrement des surveillants. Nous avons rencontré l'un de ces agents au centre pénitentiare de Poitiers-Vivonne, Jordan*, qui exerce depuis quatre ans.

Chaque matin, c'est le même rituel pour Jordan*. Il arrive au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne en civil et n'enfile son uniforme qu'une fois à l'intérieur de la prison, puis il commence son service avec les mouvements des détenus. Aller chercher ceux qui travaillent pour les accompagner à l'atelier. Ouvrir et refermer des portes, des grilles, sans cesse.
Le métier de surveillant pénitentiaire, Jordan* l'a choisi il y a quatre ans. Il travaillait dans le domaine de la sécurité, mais il a voulu monter d'un cran et il a passé le concours. "Je trouvais la pénitentiaire intéressante, donc je me suis lancé."

Un salaire insuffisant selon les syndicats compte tenu de la charge de travail

Le salaire net mensuel en début de carrière est de 1.500 euros, mais il y a les heures supplémentaires, les primes, les heures de nuit, il peut alors monter jusqu'à 1.800 euros. C'est encore trop juste pour les syndicats qui alertent régulièrement sur les difficultés de plus en plus grandes dans les prisons, les agressions, physiques ou verbales, les amplitudes horaires.
Quand Jordan* prend son service, il entre pour 12h50 de présence et de travail dans la prison. 
Un travail pénible souvent d'autant plus qu'il manque du personnel. Karine Lagier, la directrice du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne le confirme : "C'est une campagne de recrutement très forte avec 850 postes au niveau national. Par exemple, à Poitiers-Vivonne, il nous manque 10 personnels de surveillance."

Reportage au centre pénitentiaire de Poitiers Vivonne, Antoine Morel et Cécile Bonté-Baratciart

*Le prénom a été modifié.
 
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