Non-évacués de leurs cellules, ces prisonniers estimaient avoir été mis en danger lors de l'incendie de l'établissement pénitentiaire de Poitiers Vivonne, le 12 septembre dernier. Le parquet de Poitiers a décidé de classer sans suite ce dossier.
Dans leurs témoignages écrits, récoltés par leur avocate Patricia Coutant, ces hommes décrivaient des cellules enfumées, leur angoisse face à au manque d'information sur l'incendie en cours.
Le procureur de Poitiers, Michel Garrandeaux, annonce officiellement ce lundi matin ne pas donner suite à ces accusations de mise en danger de la vie d'autrui. Il ne ressort pas de son enquête auprès des services pénitentiaires et des pompiers d'éléments allant en ce sens.
Présent sur les lieux la nuit du sinistre pour diriger les opérations des sapeurs-pompiers de la Vienne et leur poste médical avancé, le colonel Mathieu Mairesse précise que ses hommes, dans leurs reconnaissances au rez-de-chaussée et premier étage du bâtiment concerné par l'incendie, n'avaient pas eu besoin de porter de masques, les fumées n'ayant pas concerné ces zones de la détention.
Informée depuis la semaine dernière de cette décision, l'avocate des plaignants a immédiatement demandé communication des rapports d'enquête de l'administration pénitentiaire, du SDIS 86, de la gendarmerie, sur lesquels le procureur base son rejet. "Une plainte avec constitution de partie civile reste une éventualité".
Ci-dessous le communiqué du parquet.