Le préfet de l'Aude, Alain Thirion, a annoncé ce matin qu'il allait signer un arrêté d'autorisation pour le projet d'usine de traitement des déchets nitratés du site d'Areva Malvési à Narbonne. Les manifestatnts s'étaient rassemblés plusieurs fois pour demander l'abandon du projet.
Le projet consiste à traiter les effluents liquides nitratés générés par la transformation de l'uranium. Un procédé thermique doit être utilisé, mais avec des rejets de gaz et de fumée dans l'atmosphère, d'où l'inquiétude des habitants.
Des conditions d'exploitation plus restrictives que les textes règlementaires
L'autorisation comprendra notamment "des conditions d'exploitation plus restrictives que les textes règlementaires", en particulier en matière de rejets d'oxyde d'azote ou de composés organique volatils, indique l'Indépendant.
Les opposants, qui avaient manifesté le 2 octobre souhaitaient que des solutions alternatives soient envisagées. Ils réclament des études complémentaires notamment sur les risques engendrés par ce procédé expérimental.
Ils étaient plus de 2000 habitants de Narbonne et des environs (armi eux, des élus du Narbonnais, des députés dont José Bové, ou encore le comédien Pierre Richard) , à venir de nouveau manifester dimanche 5 novembre place de l'Hôtel de Ville. Parmi les manifestants, Fabrice Hurtado de l'association TCNA transparence des canaux de la Narbonnaise. Lui déplore avant tout le procédé mis en place. "Quelque soit le déchet, ce procédé entraîne des incidents à répétition. Il s'agit d'incidents graves qui génèrent des pollutions et un vrai danger sanitaire. C'est donc un procédé peu fiable, cher et dangereux."