C'est une toute petite araignée, dont la morsure peut avoir de graves conséquences. Dans les Pyrénées-Orientales, au moins quatre personnes sont susceptibles d'avoir été mordues par une araignée recluse. Elles ont été prises en charge par la clinique après l'apparition de nécroses.
Depuis le mois dernier, au moins quatre cas de nécrose faisant suite à une morsure d’araignée ont été recensés à la clinique Saint-Pierre de Perpignan, rapporte France Bleu Roussillon.
Les médecins ont diagnostiqué une piqûre d’araignée recluse brune. Le venin de cette araignée de la taille d’une pièce de vingt centimes, aussi appelée araignée violoniste, peut entraîner de graves lésions cutanées.
"Les patients se présentent avec une plaie infectée, plutôt rouge et large. Il peut y avoir une plaque noire, une nécrose au centre de l’espace rouge", explique au micro de France Bleu Anne Ricart, médecin à la clinique Saint-Pierre. Les brûlures causées par la morsure de l’araignée peuvent aussi parfois s’accompagner de fièvre.
Une habitante de Vinça témoigne :
Je croyais que c'était un moustique. Mais la nuit, j'ai eu une telle douleur que mon mari m'a emmenée aux urgences.
Jamais vue en France
Interrogé par nos confrères, l’arachnologue Samuel Danflous émet des doutes sur la responsabilité ou pas de l’araignée violoniste, celle-ci n’ayant jamais été vue en France. Il pourrait donc s’agir plutôt d’une espèce cousine.Toujours est-il que les séquelles causées par l’araignée, recluse ou non, sont bien réelles. Pour les traiter, les médecins font respirer de l’oxygène au patient, afin d’en apporter en grande quantité aux zones touchées par la nécrose.
En 2015, plusieurs cas similaires avaient déjà été rapportés dans le Gard, l’Hérault et l'Aude, demandant parfois une opération chirurgicale.
Le reportage de Florent Hertmann et Sylvie Bonnet :