Ils grouillent sur le sol, sur les murs, sur les toits... Des insectes, dont la nature est incore indéterminée, ont envahi un quartier de la commune de Théza, dans les Pyrénées-Orientales. Les habitants sont contraints de laisser portes et fenêtres fermées, sous peine d'être mordus.
Depuis plusieurs jours, c’est tout un quartier de Théza, près de Perpignan, qui est envahi par des insectes. Des milliers et des milliers d’insectes.
"Ils montent sur les murets, sur les volets, partout ! J’en ai plein la piscine", raconte David Locher, un habitant du quartier. Sa maison, rue des Ormes, a été l’une des premières envahies.
Les insectes viennent en effet d’un champ en jachère situé juste derrière : "Cet été le champ n'a pas été cultivé. Le fait qu'il n'ait pas été entretenu a surement permis la prolifération de cette bestiole", explique Jean-Jacques Thibaut, le maire de Théza.
Si des nuisibles apparaissent de temps en temps, c'est la première fois que leur invasion prend une telle ampleur.
Les insecticides inefficaces
Les insectes posent d’autant plus problème qu’ils résistent à l’insecticide. "Avec les autres habitants du quartier, on ne sait plus quoi faire, déplore David. En trois jours j’ai vidé un flacon d’insecticide censé être efficace 21 jours, mais qui n’a même pas fait effet une demi-journée."
En plus, les insectes mordent : "Si vous restez sur place deux minutes, vous en avez plein les jambes ! Et puis ça devient psychologique, à force on a l’impression qu’on en a toujours sur soi."
Pour David, il faudra faire davantage que traiter le champ : "C’est tout le lotissement qu’il faudrait passer à l’insecticide !"
Nature inconnue
La mairie de Théza a fait appel à la Fédération départementale du groupement de défense contre les organismes nuisibles. Ce jeudi 31 août au matin, des experts ont prélevé quelques insectes pour des analyses, dont les résultats devraient tomber d'ici lundi prochain.
Pour l'heure, la nature des insectes, ainsi que la raison de leur prolifération, restent un mystère.
Le reportage de Dorothee Berhault et Philippe Chenaux de Leyritz :