"Désolé l'Espagne, la Catalogne va voter sur l'indépendance, que vous l'aimiez ou non". Le message diffusé en cette fin de matinée par Carles Puigdemont, le président séparatiste du gouvernement catalan est sans ambiguïté
Le gouvernement espagnol a décidé d'envoyer d'importants renforts de police en Catalogne, qui seront logés sur trois gros bateaux comptant 6.600 lits mouillant dans les ports de Barcelone et Tarragone.
Marre de l'arrogance et des abus du gouvernement du Parti populaire
Mais comme si de rien n'était, le président séparatiste du gouvernement catalan Carles Puigdemont a tweeté jeudi un lien vers une page permettant aux Catalans d'identifier leur bureau de vote.. Dans une déclaration diffusée jeudi soir, Carles Puigdemont a assuré: le référendumse tiendra "parce que nous avions prévu des plans pour parer à toute éventualité et garantir le vote, mais surtout, parce qu'il a le soutien de l'immense majorité de la population, qui en a marre de l'arrogance et des abus du gouvernement du Parti populaire".
L'#1Oct ja no decidim un vincle polític amb l'Estat sinó de si volem viure en un règim plenament democràtic que respecti les llibertats pic.twitter.com/UZSenaf9FQ
— Carles Puigdemont (@KRLS) 21 septembre 2017
Carles Puigdemont avait annoncé qu'en cas de victoire du "oui", la région amorcerait le processus de séparation de l'Espagne. Il a obtenu jeudi le soutien de la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon. La cheffe du parti indépendantiste SNP a appelé au respect du droit à l'autodétermination en Catalogne et souhaité "qu'un dialogue puisse s'instaurer" entre Madrid et Barcelone.
Sorry, Spain. Catalonia is voting on independence whether you like it or not https://t.co/Je6Ye9eS8l El meu article al @washingtonpost #1Oct pic.twitter.com/6QUdqT87O0
— Carles Puigdemont (@KRLS) 22 septembre 2017
Plus de 70% souhaitent pouvoir s'exprimer
Les Catalans sont partagés presque à parts égales entre indépendantistes et partisans d'un maintien de la Catalogne au sein de l'Espagne. Mais plus de 70% souhaitent pouvoir s'exprimer à travers un référendum en bonne et due forme, dans la région aux 7,5 millions d'habitants.
Au pouvoir depuis le fin 2011, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a toujours refusé tout référendum d'autodétermination de la région, au nom du respect de la Constitution.