Clémentine Autain, Front de Gauche, soutien de Jean-Luc Mélenchon, était l'invitée de Dimanche en politique, sur France 3 Paris Ile-de-France. Si vous l'avez manquée, voici les moments forts de l'émission.
Interrogée sur les soupçons d’emploi fictif de Pénélope Fillon auprès de son mari, à l’Assemblée, et à la Revue des Deux Mondes, Clémentine Autain ironise : « Le feuillet, c’est 1.500 signes, ça fait une demie page écrite à 50.000 euros, c’est quand même rarement vu. Donc il (François Fillon) a à rendre compte devant la justice, et je crois que les Français aujourd’hui en ont vraiment assez de voir la vie politique sans cesse émaillée par des affaires. On a vu le Front National cette semaine aussi, puisqu’il est question d’emplois fictifs de Marine Le Pen au Parlement européen, les frais de bouche de Macron, donc on a sans cesse des affaires de ce type. Et je pense que cela nuit à la démocratie, donc il faut des règles plus importantes et c’est pourquoi nous proposons une nouvelle République. Cette nouvelle République, elle doit permettre d’avancer sur des règles qui permettent aux élus de ne pas confondre argent publique et vie privée. »
Cette semaine, le Parti communiste et Jean-Luc Mélenchon se sont opposés sur la fermeture de Fessenheim et la politique nucléaire. Un désaccord que Clémentine Autain relativise. « Je ne vois pas qu’un candidat à la présidentielle puisse représenter une force large où tout le monde serait au pas et penserait de la même manière, estime-t-elle. Je crois que ce n’est pas possible et ce n’est pas souhaitable d’un point de vue démocratique. Moi pour le coup, je partage le point de vue de Jean-Luc Mélenchon, je suis pour la fermeture de Fessenheim, mais je sais qu’il reste un débat sur le rythme, sur la façon de mener la transition énergétique, mais en tout cas il y a un accord dans toutes les forces du Front de Gauche, toutes celles qui soutiennent la candidature Mélenchon, pour dire qu’aujourd’hui, la façon dont fonctionne notre modèle de développement, ça n’est plus possible. »
Elle admet néanmoins qu’elle-même, porte-parole d’Ensemble, et les communistes sont peu associés au projet du candidat à la présidentielle. « Si vous voulez me faire dire que le cadre commun tel qu’il a existé en 2012 n’est plus, en effet, ce n’est plus le même cadre, et nous le regrettons, et nous plaidons pour que l’ensemble des forces soient davantage associées. Il n’empêche, que le programme de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, ressemble beaucoup à celui que nous avons défendu en 2012. Et donc cette cohérence est importante. Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui le candidat qui peut nous amener le plus haut. Essayons d’aller de l’avant et de faire en sorte que nous restions groupés, rassemblés, déterminés pour faire vivre une gauche de transformation sociale et écologiste dans ce pays .»
Enfin, Clémentine Autain assiste en spectatrice mais avec gourmandise à la primaire du PS, et se réjouit du résultat du premier tour.