A 77 ans, le chanteur emblématique des années du retour d'Algérie, icône vivante des "pieds-noirs", se raconte dans une biographie et sera ce week-end sur la scène de l'Olympia.
Il dégage toujours la même candeur, et semble toujours être aussi étonné d'avoir eu du succès. Au début des années 60, à la fin de la guerre d'Algérie, Enrico Macias a immédiatement incarné, personnifié les rapatriés, ces "pieds noirs" comme on disait alors, d'une Algérie dont les métropolitains ne comprenaient pas qu'elle ne soit plus la France. Le succès de ce jeune homme souriant arrivé de Constantine fut immédiat. Sa joie de vivre autant que ses manières un peu gauches, qui lui donnaient l'air "du cousin de province débarquant à la capitale", ont alors certainement beaucoup aidé à le rendre très populaire.
Une nostalgie jamais très loin
Soixante ans plus tard, l'homme a gardé ce côté provincial et modeste. Sans doute est-ce cela qui lui conserve une place un peu à part, à l'écart des modes, inclassable, dans le monde impitoyable et éphémère du "showbizz". Et malgré ses cheveux blanchis, il existe toujours quelque part, dans l'opinion publique, comme une sorte de nostalgie jamais très loin.A 77 ans, Enrico Macias sort un nouvel album, un livre biographie et se produit à l'Olympia.
► VOIR le reportage de Norbert Cohen, Pierre Pachoud et Stéphane Fouquet