Alors qu'à Paris, la première salle de shoot en France ouvre le 14 octobre, ces structures deviennent de plus en plus courantes en Europe. Le principe de leur dispositif est simple : permettre aux toxicomanes de prendre leurs drogues dures dans un cadre sécurisé. Revue de détails.
A Paris, le projet a progressé doucement. Le conseil de Paris a voté fin mars l'attribution d'une subvention de 850.000 euros qui permet d'ouvrir à l'automne, dans les murs de l'hôpital Lariboisière, dans le 10ème arrondissement, la première salle de consommation à moindre risque (SCMR), appelée communément "salle de shoot". Une structure qui devrait accueillir 200 personnes par jour.► LIRE aussi : Feu vert pour une "salle de shoot" à l'hôpital Lariboisière
Mardi soir, une dernière réunion publique d'information se tenait à la mairie du 10ème arrondissement, avant l'ouverture de la salle. Certains riverains sont toujours inquiets et ne veulent pas de cette salle de consommation de drogue à moindre risque.
# 86 salles de shoot dans sept pays européens
Pourtant les équipements de cette nature, sont monnaie-courante en Europe. 86 salles de consommation sont déjà en place dans des pays comme la Suisse, l'Espagne, l'Allemagne ou les Pays-Bas.# La première salle de shoot en Suisse il y a 30 ans
Modèle en la matière, la Suisse est le premier pays à avoir ouvert une "salle de consommation à moindre risque". C'était il y a trente ans. Le pays en compte aujourd'hui 12.# Le bilan de ces expériences
Dans les villes concernées, le résultat est jugé satisfaisant. Le nombre de morts par overdose a diminué et la transmission de virus comme le sida ou les hépatites ralentit. Car c'est l'un des objectifs de ce type de structures : réduire la mortalité des toxicomanes, endiguer les infections, diminuer les troubles à l'ordre public... Mais pas de lutter contre la toxicomanie.Selon les détracteurs de ces structures, le nombre de consommateurs aurait augmenté.