L'homme est décédé jeudi 13 juillet après une nuit passée sur le trottoir à proximité de l'hôpital et de la salle "de consommation à moindre risque" ouverte en octobre dernier. Des riverains ont tenté de lui porter secours, sans succès.
Les premiers passants l'ont remarqué, mal en point sur le trottoir, le 12 juillet dans l'après-midi. Ce n'est que le lendemain matin que les secours arrivés sur place l'ont trouvé, décédé. Selon nos confrères du Parisien, un homme d'une quarantaine d'années, dont l'identité n'a pas été révélée, est mort dans la nuit du 12 au 13 juillet au pied du 9 rue Ambroise Paré (Xeme arrondissement), à quelques mètres de l'hôpital Lariboisière.
Le lieu accueille depuis octobre une "salle de consommation à moindre risque" ou salle de shoot, destinée à offrir aux consommateurs de drogue des conditions sanitaires satisfaisantes et un accompagnement socio-médical.
D'après des témoins cités par le journal, l'homme présenterait des piqûres caractéristiques d'un consommateur de drogues par injection. L'association Gaïa en charge de la salle de shoot, quant à elle, affirme qu'il n'était pas connu de sa structure.
Plusieurs tentatives d'appel à l'aide
En fin d'après-midi, des riverains auraient tenté d'appeler les secours via le 17, sans suite. Ils auraient ensuite contacté Gaïa.
L'association assure qu'une maraude se serait portée au chevet de l'homme dans l'après-midi. "Il était conscient, déclare Thomas Dusouchet, son directeur adjoint, il répondait aux questions. Il ne nécessitait pas de soins d'urgence."
D'après Rémi Féraud, maire PS du Xeme arrondissement de Paris, il s'agissait d'un homme avec de graves problèmes de santé, également "très alcoolisé". "C'est un mort de la rue comme il y en a malheureusement des dizaines chaque année, affirme-t-il. Je refuse que la salle de shoot serve de bouc émissaire à des phénomènes dont elle n'est pas responsable."
La structure suscite de vives tensions dans le quartier
Ce décès survient dans un contexte tendu depuis l'installation de la structure d'accompagnement. Avant l'ouverture de la salle, le projet engendrait déjà des contestations de la part des riverains.
Si certains considèrent que la structure encadre une pratique déjà répandue dans le quartier, d'autres assurent que sa présence dans une zone d'habitation et de commerce engendre de l'insécurité. Plusieurs rixes ont déjà eu lieu aux abords de la salle, qui accueille chaque jour jusqu'à 20h30 près de 200 personnes.