Deux ans après les attentats de janvier 2015, l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" sort un numéro spécial et défend plus que jamais le droit à rire de tout...
Deux ans après les attentats de janvier 2015, le journal satirique "Charlie Hebdo", symbole contesté de la liberté d'expression, défend plus que jamais le droit à rire de tout. Sur la couverture de son numéro spécial sorti cette semaine, le titre ironise : "2017, enfin le bout du tunnel", un personnage regardant dans le canon d'un fusil tenu par un islamiste.
"2015 a été l'année de la survie, 2016 celle de la stabilisation", a expliqué à l'AFP Riss, le directeur de la rédaction du journal, désormais installé dans des locaux ultrasécurisés. "En 2017 il faut peut-être qu'on soit plus offensifs."
Des hommages dès jeudi
Le 7 janvier 2015, deux hommes armés, les frères Saïd et Chérif Kouachi, entraient au siège parisien du journal satirique et tuaient des caricaturistes célèbres : Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Ils assassinaient avec eux la psychiatre Elsa Cayat, l'économiste Bernard Maris, le correcteur du journal Mustapha Ourrad, le journaliste Michel Renaud, le policier Franck Brinsolaro, garde du corps de Charb, l'agent de maintenance Frédéric Boisseau, puis le policier Ahmed Merabet. Ce fut le début d'une ère de violence jihadiste qui a fait, depuis, 238 morts sur le territoire national.Jeudi 5 janvier, des hommages vont être rendus aux victimes par le gouvernement et la maire de Paris Anne Hidalgo. Un hommage organisé par le Crif aura lieu le lundi 9 devant l'Hyper Cacher. Il sera strictement réservé aux otages et aux familles des disparus.