Ce dimanche 8 mai, de 12h00 à 20h00 - horaire particulier en raison des commémorations - les voitures ne pourront plus rouler sur les Champs-Elysées. Désormais, il en sera ainsi toute la journée, chaque premier dimanche du mois
La circulation automobile sera désormais interdite, chaque premier dimanche du mois, entre la place de la Concorde et le carrefour Georges V/rue de Washington, presque en haut des Champs-Elysées. Les autobus pourront passer au niveau du Rond-Point, l'avenue Churchill entre
le Petit Palais et le Grand Palais sera également piétonnisée.
Ces tronçons seront réservés aux piétons, cyclistes, rollers. "Rendre les Champs-Elysées aux piétons, c'est faire en sorte qu'on profite autrement de cette avenue, c'est aussi remettre la marche au centre des déplacements en ville. Paris est une ville tout à fait adaptée à la marche" affirme Christophe Najdovski, adjoint (EELV) à la maire de Paris, chargé des transports.
Toujours une promenade
Réaménagement des voies au profit des "circulations douces", interdiction des véhicules polluants, etc, Paris multiplie depuis plus de 10 ans, les mesures pour diminuer la place de la voiture en ville.A l'origine perspective dessinée vers 1670 à travers la forêt par André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV pour être un lieu de promenade, l'avenue des Champs-Elysées, que les Français ont orgueilleusement baptisée "plus belle avenue du monde", accueille aujourd'hui, chaque jour, une moyenne de 300.000 visiteurs. "C'est, dit Edouard Lefebvre, délégué général du Comité des Champs-Elysées qui regroupe les commerçants des Champs, l'avenue de la célébration, une avenue à la fois populaire et prestigieuse. Elle est toujours un lieu de promenade, de culture et de loisirs avec ses restaurants, ses cinémas, les expositions du Petit et Grand Palais. Seuls 23% des visiteurs ne sont là que pour le shopping".
Un projet de réaménagement des Champs est à l'étude pour l'horizon 2025. L'avenue sera-t-elle un jour totalement piétonne ? " Pourquoi pas ?", répond Christophe Najdovski, "ou en tout cas avec seulement des transports collectifs. Il n'y a pas de fatalité à ce qu'elle reste envahie par la circulation automobile"