Aide à la création, organisation des expositions… En France, 14 % des entreprises sont mécènes dans la culture. Des financements qui permettent de révéler certains artistes.
Pour faire financer un projet culturel, il n’y a pas que Kickstarter. A l’ère du crowdfunding et des plateformes de financement participatif sur internet, les entreprises jouent encore un rôle important.
Surtout quand les subventions publiques ne cessent de diminuer.
REPORTAGE. Quand les artistes exposent grâce au mécénat privé (Geneviève Faure, Nedim Loncarevic et Valérie Jonnet) ►
Julien Taylor, photographe-plasticien, a par exemple remporté deux prix de mécénat : l’un organisé par une marque de champagne, l’autre par un groupe d’assurance.
« Mise en lumière » des artistes et fiscalité avantageuse
Au total, les récompenses lui ont rapporté une belle somme : 40 000 euros. Mais l’occasion lui a surtout permis de se faire connaître :Pour l’une de ses expositions à Paris, dans le cadre de son premier prix, l’artiste a été accueilli par Stéphanie Guizol : une jeune entrepreneuse.Dans le quotidien d’un artiste on porte son projet, on y croit puis on est plein de doutes. Avec le mécénat, tout d’un coup quelque chose nous soulève et nous porte quelque part. Tout d’un coup, on intéresse tout le monde et on peut en profiter.
Directrice générale d’une agence évènementielle (quatre salariés), elle part souvent d’un « coup de cœur pour une œuvre » avant de chercher à « mettre en lumière » les créateurs :
Chaque année, la femme d’entreprise investit 3 000 euros pour soutenir la création contemporaine. Elle n’est pas la seule : en France, presque 50 % des entreprises sont mécènes lorsqu’on monte à plus de 200 salariés ("Le mécénat d'entreprises en France" - Baromètre 2016 Admical-CSA).Le mécénat privé prend tout son sens, puisqu’il y a de moins en moins d’aide pour des actions culturelles. Il parait urgent que des entreprises prennent le relai.
Un engagement, mais aussi le moyen d’y trouver son compte grâce à une fiscalité avantageuse.