Entre 300 et 400 policiers de l'Île-de-France se sont rassemblés devant le château de Versailles ce vendredi soir. Cela fait une dizaine de jours que ces manifestations -le plus souvent non-autorisées- se succèdent en France.
Ce vendredi soir, vers 21h, entre 300 et 400 policiers se sont rassemblés sur la place d'armes du château de Versailles (Yvelines). Après deux bonnes heures, le rassemblement s'est terminé devant la Préfecture, où les agents ont entonné la Marseillaise. "On est venus à Versailles car on a l'impression de vivre en monarchie et que nous, la base, le peuple, on ne nous écoute pas", lâche Guillaume, policier dans les Hauts-de-Seine.
300 policiers présents pour le blocage d'un carrefour à Versailles #manifpolice pic.twitter.com/WkI8TxUUcb
— France 3 Paris (@France3Paris) 28 octobre 2016
Les revendications de ces agents restent les mêmes : laxisme supposé de la justice, légitime défense mal adaptée, matériels obsolètes, violence récurrente à leur égard, gardes
statiques inutiles, "politique du chiffre"... Ils se disent aussi fatigués, suite aux nombreuses manifestations contre la loi travail d'avant l'été, à la lutte contre le terrorisme ou à l'Euro-2016 de football.
Ailleurs en France, de petits rassemblements ont également eu lieu. Notamment à Paris, avec une quarantaine de policiers.
Depuis la nuit du 17 au 18 octobre dernier, les manifestations non-aoturisées se multiplient, d'abord sur les Champs-Elysées, puis dans toute la France. Mercredi dernier, les organisations représentatives -pourtant décriées pendant ces manifestations nocturnes- ont finalement été reçues à l'Elysée par François Hollande. Il leur a été promis une enveloppe de 250 millions d'euros. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, cet "effort supplémentaire" comprend la livraison de nouveaux matériels, dont 21.700 gilets capables d'arrêter les balles de kalachnikov, 8.000 casques, 4.700 boucliers balistiques, 3.080 nouveaux véhicules dès 2017 ou la réfection des commissariats et casernes de gendarmerie.