20 milliards d'euros... C'est le montant cumulé des nouveaux contrats pluriannuels conclus entre Stif, le syndicat des transports d'Île-de-France, la SNCF et la RATP. Au programme : plus de présence humaine, des investissements et une plus grande régularité.
# Le contrat Stif-SNCF : des investissements en plus
Le contrat avec la SNCF, environ 9 milliards d'euros sur la période 2016-2019, a été adopté jeudi matin par le conseil d'administration du groupe. Le plus gros contrat de la compagnie prévoit 290 emplois supplémentaires : des équipes mobiles qui parcourent les lignes, des effectifs de sûreté ferroviaire (environ 40 personnes) et des médiateurs (environ 50), le président de la SNCF Guillaume Pepy reconnaissant qu'"il faut davantage de personnes sur le terrain". A ces sommes s'ajoutent 3,8 milliards d'euros d'investissements dégagés par les subventions supplémentaires du Stif, de la région, de l'Etat et des collectivités locales."Ça a été un très gros boulot commencé il y a huit mois (...) une négociation exigeante et approfondie", a ajouté Guillaume Pepy. L'accord prévoit également la mise en service de 40 trains neufs chaque année sur le réseau Transilien et la refonte du système
d'information par écran disposé dans les gares. En terme de régularité, le Stif a accepté que le système de bonus-malus (lié à la ponctualité et au respect de l'offre de services) ne soit plus "global" mais "ligne par ligne" avec une évaluation mensuelle, et qu'une "logique de progression" soit introduite pour ne pas décourager les agents des lignes structurellement compliquées à gérer.
# Le contrat Stif-RATP : plus de présence humaine
Le contrat RATP, présenté au conseil d'administration de l'entreprise le 9 octobre, prévoit un versement de plus de 11 milliards d'euros du Stif sur la période 2016-2020, un accord "exigeant et ambitieux mais aussi motivant parce qu'il nous oblige à nous dépasser pour la satisfaction des 10 millions de voyageurs que nous avons la fierté de transporter chaque jour" a expliqué la présidente Élisabeth Borne.Le contrat comporte "le renfort de l'offre de transport en soirée ou la nuit avec une enveloppe de 125 millions d'euros réservée." Mais aussi, "plus de présence humaine sur les réseaux, 200 agents supplémentaires pour assurer une présence dans les bus de nuit et renforcer la sécurité et la tranquillité des voyageurs" a précisé Élisabeth Borne. La RATP s'engage notamment à "la présence d'agents au contact des voyageurs dans toutes les stations et dans toutes les gares de l'ouverture à la fermeture".
Une clause de revoyure
La négociation s'était déroulée dans un contexte où les collectivités publiques, qui financent le Stif, sont exsangues tandis que la RATP affichait des résultats financiers très favorables.Les deux accords seront soumis au vote du conseil d'administration du Stif le 7 octobre. Jean-Paul Huchon , président du Syndicat des transports d'Île-de-France, a précisé que dans la perspective des élections régionales de décembre, une clause de revoyure sera inscrite "pour laisser le soin aux futurs élus de faire évoluer, s'ils le souhaitent, ces fameux contrats".