Les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP pourront fouiller les bagages et procéder à des palpations. Le gouvernement a annoncé lundi soir une série de mesures pour renforcer les contrôles dans les transports en commun.
A menace terroriste accrue, pouvoirs nouveaux: le gouvernement a annoncé lundi un train de mesures renforçant considérablement les contrôles et les fouilles dans les transports en commun, après l'attaque du Thalys en août .
Nouvelles prérogatives pour les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP: ils pourront désormais, avec l'accord des passagers, inspecter visuellement ou fouiller les bagages des passagers et procéder à des "palpations de sécurité". Si le passager refuse de se plier à ces contrôles, il ne pourra pas emprunter les transports.
Nouveauté encore pour les agents de sécurité de la RATP et de la SNCF qui pourront patrouiller en civil, ce qui n'était possible qu'en des circonstances exceptionnelles. Et être autorisés, en civil, à porter leurs armes à feu sous le contrôle de l'autorité préfectorale.
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Pouvoirs accrus pour les agents et officiers de police judiciaire (APJ et OPJ), policiers et gendarmes, qui ne pouvaient fouiller les bagages des passagers qu'en cas de délit et les inspecter qu'avec leur accord. En cas de risque, terroriste par exemple, ces verrous sauteront.
Le gouvernement a par ailleurs décidé de simplifier les règles de compétence des procureurs de la République pour faciliter ces contrôles. Il fallait auparavant l'accord de tous ceux compétents sur la ligne d'un train passant par plusieurs régions par exemple. Désormais la décision sera prise par un seul.
>> Le reportage de Norbert Cohen et Nedim Loncarevic