Une douzième île de loisirs devrait ouvrir ses portes en région parisienne en 2019. La Corniche des Forts se situe sur les communes de Romainville, Pantin, Les Lilas et Noisy-le-Sec, et accueillera des murs d'escalade et des espaces de détente...
C’est un poumon vert à seulement deux kilomètres du périphérique. Il ne s’agit ni du bois de Boulogne, ni du bois de Vincennes. Mais de la Corniche des Forts, un espace boisé de 64 hectares au milieu des barres d’immeuble en Seine-Saint-Denis, à cheval sur les communes de Romainville, Pantin, Les Lilas et Noisy-le-Sec.
Une douxième île de loisirs devrait ouvrir ses portes en région parisienne en 2019. La Corniche des Forts se situe sur les communes de Romainville, Pantin, Les Lilas et Noisy-le-Sec, et accueillera des murs d'escalade et des espaces de détente...
Intervenants : Patrick Karam (vice-président du conseil régional chargé des Sports et des loisirs), Jacques Champion
Adjoint à la maire de Romainville chargé de l'Urbanisme (Gauche citoyenne)
Murs d'escalade, poney club et détente
Une attente de plus de quinze ans pour les élus locaux, qui a pris fin il y a quelques jours. La région vient de livrer les détails de son projet : des murs d’escalade, un poney club, des espaces de détente et de fitness. Une base de loisirs dédiée au sport donc, mais aussi à l’observation de la nature. Une quarantaine d’espèces d’animaux (dont une moitié protégées) ont été répertoriées. Huit hectares seront aménagés dans un premier temps dont cinq accessibles au public.« Nous préférons commencer modestement avec cette première phase mais au moins nous démarrons, explique Patrick Karam, vice-président du conseil régional en charge des Sports et des loisirs. Nos prédécesseurs voyaient tellement grands qu’au final, ils n’ont rien fait en quinze ans. »
Ouverture fin 2019
Sous l’impulsion de Valérie Pécresse, la région s’est engagée sur un calendrier : ouverture au public fin 2019 avec un démarrage des travaux dès cet hiver. Il faudra d’abord défricher une partie du site en surface puis combler le sous-sol, un véritable gruyère. Car jusque dans les années 1950, la Corniche des Forts accueillait des carrières de gypse. L’endroit est aujourd’hui pour l’essentiel inaccessible au public en raison de sa dangerosité.Pour Jacques Champion, il faudra tenir les délais mais aussi parvenir à une bonne intégration de la base de loisirs dans le tissu urbain, « avec une signalétique adaptée et de nombreuses entrées selon lui, pour que les habitants des environs puissent y avoir accès facilement ».
Alors qu’une riveraine rencontrée en train de promener son chien s’inquiète de la propreté et de la sécurité, Patrick Karam se veut rassurant. « Nous savons faire. La vidéoprotection que nous avons installée dans les autres bases de loisirs, cela fonctionne. »
Pour une somme relativement modeste (14,6 millions d’euros), Valérie Pécresse pourra ainsi revendiquer une réalisation concrète et visible avant la fin de sa mandature dans un secteur, l’est de la Seine-Saint-Denis, « qui manque d’activités, surtout pour les jeunes » de l’avis de cette mère de famille, habitante de Romainville. Ce n’est pas anodin, alors que la perception de l’action régionale est souvent exclusivement dépendante des transports et de la ponctualité des trains dont le renouvellement se chiffre en milliards d’euros pour un résultat toujours incertain.