Le 2 février 2015, une femme discute sur le quai du RER E avec une amie. Un homme, qui les accuse de "rigoler dans son dos", la pousse violemment vers les rails. Son amie parvient in-extremis à la rattraper. L'homme est jugé aux assises de Seine-Saint-Denis aujourd'hui 5 septembre et demain.
La scène se passe à Rosny-sous-Bois, sur le quai du RER E, le matin du 2 février 2015. Deux amies discutent en attendant leur train quand un homme s'approche de l'une des femmes, Anne Tartaglione, et lui dit sur un ton agressif : "Je n'ai pas le choix", je dois le faire, même si je dois aller en prison".
Les deux femmes s'éloignent mais l'homme les rejoint, les accusant de "rigoler dans son dos". Il pousse alors l'une d'elles très violemment vers les rails. Anne Tartaglione chute mais son amie parvient à la rattraper avant qu'elle tombe sur les voies et que le RER s'immobilise à sa hauteur.
Troubles psychiatriques
Identifié par des témoins, l'homme, Mahmoude Zaier, 39 ans, a été interpellé trois jours plus tard à Rosny-sous-Bois. En garde à vue, il a expliqué avoir seulement voulu pousser la femme, et non pas la tuer, parce qu'elle se moquait de lui. L'enquête de personnalité a révélé que le suspect avait été hospitalisé à cinq reprises en service psychiatrique. Son casier comporte quatre mentions dont une condamnation en 1999 pour complicité de tentative d'assassinat, ce qui lui a valu de passer sept ans en prison.
D'après ses déclarations aux enquêteurs, l'homme a découvert "la religion et le cannabis" derrière les barreaux de la prison. Il se décrit comme musulman pratiquant, pratique l'abstinence sexuelle par conviction religieuse et refuse de condamner la violence contre les "mécréants".
Accessible à une sanction pénale
Les expertises psychiatriques réalisées au cours de l'instruction ont établi que son discernement était altéré au moment des faits mais qu'il était cependant accessible à une sanction pénale.
Mahmoude Zaier est jugé mardi 5 et mercredi 6 septembre, aux assises de Seine-Saint-Denis pour tentative d'homicide. Le verdict est attendu mercredi 6.