Les terroristes présumés arrêtés dans l'Hérault prévoyaient un attentat à la Tour Eiffel

C'est ce qui ressort de l'historique des recherches internet saisi chez les trois suspects, sans certitude toutefois. Leurs gardes à vue, à Levallois-Perret, ont été prolongées de 48 heures.  

Les gardes à vue des trois suspects, dont une adolescente de 16 ans, arrêtés dans l'Hérault pour un projet d'attentat en France, ont été prolongées de 48 heures, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Cette prolongation a été ordonnée par un magistrat alors que l'adolescente, un jeune homme de 20 ans et un autre suspect de 33 ans ont été transférés samedi soir à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), près de Paris, pour poursuivre leur garde à vue dans les locaux de la Sous-direction antiterroriste (Sdat).

Plusieurs cibles potentielles

D'après une source proche de l'enquête, l'historique des recherches internet sur le matériel téléphonique ou informatique saisi chez les suspects permet de supposer des cibles potentielles, dont la tour Eiffel. Mais, à ce stade, « on ne décèle pas de préparation précise sur une cible », a expliqué cette source.

« Les enquêteurs pensent qu'un passage à l'acte était prévu, mais on ne sait pas où et comment », a souligné une source proche du dossier.

Identifiés en raison de leur activisme sur les réseaux sociaux, les suspects ont été arrêtés après avoir été repérés jeudi en train d'acheter de l'acétone et de l'eau oxygénée, des composants du TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable. La veille, la jeune fille, une convertie prénommée Sarah, qui projetait de partir en zone irako-syrienne, avait prêté allégeance à l'organisation jihadiste État islamique (EI).

Selon le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, ce coup de filet antiterroriste « a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français ».

Dans l'appartement où a été arrêté le jeune homme de 20 ans, à Clapiers, près de Montpellier, les enquêteurs ont découvert 71 grammes de TATP, ainsi que des notes manuscrites pour en fabriquer et les composants ou le matériel nécessaire : acétone, eau oxygénée, seringues et gants de protection.

Thomas, radicalisé depuis plus d'un an

Ce suspect, prénommé Thomas et originaire des Ardennes, avait été assigné à résidence pendant un an, de décembre 2015 à décembre 2016, une mesure administrative prise dans le cadre de l'état d'urgence post-attentats du 13 novembre 2015, en raison d'une tentative de départ avortée vers la zone irako-syrienne où est installé l'EI, a indiqué une source proche de l'enquête.

Le jeune homme et l'adolescente avaient un projet de mariage religieux, qu'ils avaient exprimé sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, très prisée des jihadistes. Tous deux apparaissent « très radicalisés », a indiqué une source proche de l'enquête.

Un homme de 26 ans avait également été arrêté vendredi, mais il a été mis hors de cause et remis en liberté.
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