Une start-up incubée à Polytechnique a créé un bracelet capable de détecter la dépression. Les demandes s’envolent déjà alors que le produit ne sera disponible à l’usage qu’à partir de février 2016. 350 millions de personnes touchées dans le monde selon l’OMS.
Installée depuis quatre mois au sein du bâtiment Entrepreneuriat et Innovation de l'école Polytechnique, la start-up MyndBlue développe un
objet connecté pour aider les médecins à diagnostiquer la dépression.
Les demandes s’envolent déjà alors que le produit ne sera disponible à l’usage qu’à partir de février 2016. Trois cent cinquante millions de personnes touchées dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
En France, entre 20 et 30 % de la population en souffrent, pour un coût estimé à un milliard d’euros. Le diagnostic de la maladie est difficile à établir, et "les premiers soins sont apportés cinq ans après les premiers symptômes de vulnérabilité psychique", précise Denis Fompeyrine, docteur en psychologie clinique. Après ce constat, le médecin a décidé de développer une technologie dans le domaine de la santé mentale. Avec un ingénieur de l'Ensta-ParisTech, ils ont lancé la start-up MindBlue, dans les locaux de l'école Polytechnique.
Des capteurs et un algorithme
Le bracelet qu'ils ont imaginé est équipé de capteurs, et est capable d'enregistrer les données d’un individu liées à sa physiologie : le rythme cardiaque, la tension artérielle, la température du corps... Ou encore les émissions électroniques auxquelles il est exposé.Grâce à un algorithme développé par les deux fondateurs, les données vont pouvoir être triées, puis interprétées. Les médecins pourront ainsi récupérer les données sur leur ordinateur ou leur smartphone. « Ils recevront des alertes pouvant indiquer des signes avant-coureurs de la dépression chez les patients », précise Denis Fompeyrine.
L’objectif de ce bracelet est ainsi de prévenir la rechute de la maladie qui se déclare dans près de la moitié des cas. Les deux entrepreneurs ont déjà déposé deux brevets.