La région Île-de-France a présenté son plan anti-fraude dans les transports en commun, mardi matin. La fraude qui représente un manque à gagner d'un million d'euros par jour, selon la Cour des comptes.
Face à la fraude, la région Île-de-France a décidé de hausser le ton. Pour la RATP, les voyageurs sans billets représentent un manque à gagner de 171 millions d'euros, contre 63 millions d'euros pour la SNCF.
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Des règles "durcies"
"Les règles ont changé, elles se sont durcies", a précisé Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d'Île-de-France et du Stif, mardi, jour d'une vaste opération anti-fraude, organisée à Saint-Denis. "Aujourd'hui, les peines sont beaucoup plus fortes. Si vous êtes en train de frauder, vous devrez prouver votre identité", sous peine d'être retenu jusqu'à quatre heures, a-t-elle indiqué.Dans le cadre de ce plan anti-fraude de la région Île-de-France, 240 agents supplémentaires seront mobilisés pour assurer les contrôles et de nouveaux portiques seront installés pour fermer les gares... Autant de nouvelles mesures visant à économiser 30 millions d'euros.
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Une campagne d'affichage anti-fraude "démoniaque"
Dans les transports en commun franciliens, une nouvelle campagne de communication a été dévoilée pour prévenir les fraudeurs qu'ils seront plus durement sanctionnés."Fraudeurs, pour vous les règles ont changé", annonce la campagne, qui prend la forme de trois visuels similaires : sur une affiche, un jeune homme porte sur son épaule une créature démoniaque qui l'incite à la fraude... Mais un écart l'alerte : "La fraude répétée, c'est maintenant jusqu'à six mois de prison et 7.500 euros."
C'est la première fois qu'une telle campagne est lancée par la région Île-de-France, la SNCF, la RATP et le Stif, le syndicat des transports d'Île-de-France.