L'engagement pris par Emmanuel Macron durant la campagne de l'élection présidentielle de supprimer la taxe d'habitation pour une partie des ménages suscite l'inquiétude chez des maires, notamment en Île-de-France. Ces derniers craignent de ne pas voir la mesure correctement compensée par l'Etat.
Une mesure compensée à l'euro prêt. C'est l'engagement pris par Emmanuel Macron à l'égard des maires, durant la campagne de l'élection présidentielle. La suppression de la taxe d'habitation pour une partie significative des foyers fiscaux est l'une des mesures fiscales proposées par le candidat d'En marche !. Près de 80 % des foyers fiscaux bénéficieraient de cette mesure.
Cette promesse suscite l'inquiétude de certains maires. C'est notamment le cas en Île-de-France. A Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, la taxe d'habitation représente ainsi plus de 38 % du budget de la ville. De l'argent qui permet d'investir et rémunérer les agents de la collectivité. "Nous avons l'entretien des écoles, des équipements sportifs, le coût du personnel, le nettoyage de nos espaces urbains...", énumère Patrick Beaudouin, le maire LR de la ville.
Coût de la mesure : 10 milliards d'euros
Comme cet élu, le maire UDI de Vincennes, Laurent Lafon ne cache pas son inquiétude. Il avoue ne pas être "dupe". "Par le passé, on a effectivement supprimé des impôts et compensé", les premières années, avant de "diminuer progressivement", explique-t-il.La mesure proposée par Emmanuel Macron permettrait aux ménages déclarant un revenu fiscal de référence par part inférieur à 20 000 euros d'être exonérés de la taxe d'habitation.