"Face aux injures et à l'obscénité du Front national, nous allons refonder le pays", a répondu lors du meeting qu'il animait à La Villette, Emmanuel Macron (En Marche), à Marine Le Pen qui le désigne comme sa cible.
"Avec sa grossièreté bien connue", la candidate du Front national "a parfaitement résumé la situation" à la mi-journée en disant "c'est En marche ou crève", a lancé Emmanuel Macron devant plusieurs milliers de personnes réunies à La Villette, à Paris. "Elle a raison: En marche, c'est nous!", a-t-il dit laissant ainsi entendre que "crève", c'est l'extrême droite.Alors que le nom de Mme Le Pen était hué par des militants, M. Macron a demandé: "Ne la sifflez pas, faites voter, faites la perdre."
#Non à la demande de Mélenchon
Ensuite, Emmanuel Macron a opposé une fin de non-recevoir à Jean-Luc Mélenchon en refusant d'abandonner sa réforme du droit du travail, mais s'est engagé à rencontrer "toutes" les organisations syndicales et patronales s'il est élu président le 7 mai.
"Les Françaises et les Français se sont exprimés et ont choisi le projet qui porte ces réformes, je ne vais pas les trahir en me reniant. Et je veux demain pouvoir agir, être efficace. Donc ces réformes, nous les avons conçues, portées, nous les ferons", a justifié M. Macron.
#Recevoir tout le monde
Néanmoins, Emmanuel Macron, auquel Jean-Luc Mélenchon avait demandé de retirer son idée de réforme du code du travail, s'est engagé à recevoir et à organiser une concertation avec toutes les organisations syndicales et patronales, s'il est élu dimanche à la présidence de la République.
Le leader d'"En Marche" a aussi fait applaudir les travailleurs et leurs représentants qui ont défilé le jour même, "parce que le 1er mai, c'est la journée de leurs droits, d'un droit social construit universellement par les travailleurs pour la justice sociale".
©France 3 Paris