Gesté : destruction et reconstruction de l'église et passions déchaînées

Dans le Maine-et-Loire, la polémique bat son plein. Le maire aurait-il décidé la totale destruction de l'église ?

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La polémique

Depuis 2010, dans cette petite ville du Maine-et-Loire, la guerre des clochers occupe les esprits. Le maire comme élu propriétaire du bâtiment, ainsi le veut la loi de 1907 suite à la séparation de l'église et de l'Etat, la juge trop grande, sans intérêt historique. Il la voit comme un véritable gouffre pour les finances de ses administrés et veut la détruire pour en construire une plus modeste.
L'édifice, il est vrai, à première vue n'est pas d'un intérêt historique évident. De bric et de broc, immense, faussement ancienne assez prétentieuse, elle a été construite au XIXème siècle comme pour marquer les esprits.
En effet, cette église est un symbole pour la cause vendéenne, chouanne et historiquement anti-républicaine. Comme le rappelle Le Point dans son édition en ligne :

le 5 février 1794, les "colonnes infernales" menées par Étienne Cordellier se vengent de la défaite qui leur a été infligée quatre jours plus tôt et massacrent la population. Le bilan oscille entre 150 et 300 morts. Les troupes républicaines en profitent pour détruire l'église








 


Le procès

L'Association Mémoire vivante du patrimoine gestois, à l'époque sonne le toscin pour mobiliser les opposants à la décision de l'élu. Une procédure judiciaire est engagée. Devant le tribunal administratif, l'association obtient l'annulation du permis de démolition.
Les années passent et le maire garde son idée en tête. Pour lui, rénover l'église en l'état coûterait 3 millions d'euros de travaux.
Le conseil municipal vient de décider d'engager des travaux de démolition et de reconstruction du bâtiment. Ce matin un certain nombre d'opposants veulent manifester devant l'église, parmi eux des catholiques très proche du " printemps français", mouvement radical traditionaliste s'étant illustré dans son opposition extrême au mariage pour tous. 
L'êveque d'Angers approuve la décision municipale, hier dans un communiqué le diocèse rappelle que l'exercice du  culte va continuer  sur place pendant les travaux.

"Cette décision permet le maintien d’un lieu de culte, dont le diocèse porte le souci et la responsabilité. Les travaux engagés par la commune vont donc permettre de redonner un lieu de prière et de vie à la communauté paroissiale."






 

Des photos du début des travaux sur Twitter

Les opposants ont sorti leur smartphone pour constater le début des travaux.
 


 



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