Il n'y aura pas de moules cette année dans la baie de l'Aiguillon, un mal mystérieux les fait mourir sur les bouchots, 12 entreprises mytilicoles sont en danger, la région va débloquer 1,5 million d'euros pour leur venir en aide
Selon Ifremer, les moules ne sont pas victimes d'une attaque virale, mais plutôt des circonstances particulières d'un hiver particulièrement pluvieux qui a ramené à la mer des masses d'eau douce trop importantes. Conséquence, environ 800 tonnes de moules sont mortes ou en train de mourir à l'Aiguillon-sur-Mer. Les mytiliculteurs indiquent que le stock marchand, les moules destinées à la vente cette année, est détruit à quasiment 100%. Les 12 entreprises vendéennes qui vivent de la production des moules de bouchot sont en danger de mort si aucune aide ne vient compenser ce manque à gagner. Sans ventes, elles ne pourront pas continuer d'entretenir les parcs, ensemencer pour préparer les saisons à venir.
Une réunion a eu lieu ce matin entre les représentants de la profession et Christophe Clergeau le vice-président du conseil régional. La région devrait aider les mytiliculteurs à hauteur de 1,5 millions d'euros, sous forme d'un prêt à taux 0 remboursable sur 5 ans. Avec un maximum de 125 000 euros par exploitant. Le vote de l'assemblée régionale interviendra le 2 juin. La région et la profession vont également solliciter les banques pour quelles accordent des facilités à leurs clients, mais aussi à l'État, pour qu'il considère cette mortalité inexpliquée comme une calamité agricole.
Cette mortalité des moules du Pertuis Breton pose encore une autre question : que faire des 800 tonnes de coquillages ? Si aucun problème viral n'a été détecté, 800 tonnes de moules en décomposition ne vont pas sans poser de problème. Tout enfouissement devra faire l'objet d'une autorisation préalable des services de l'État.
Le reportage d'Olivier Quentin et Daniel Le Floch